Le livre magique

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Symbolisme de la rune Nauthiz

 

 

 

La signification de cette rune est celle du dénuement, de la détresse, du besoin.

 

Il y a une correspondance avec le mot anglais NEED, qui se traduit par BESOIN. Il y a enfin une allusion immédiate aux mots: Non, Niet, Nicht, etc...

Le sens profond de cette rune est donc celui de la pauvreté, au sens propre: le dénuement, comme au sens figuré: la détresse. La pauvreté de biens n'entraîne-t-elle pas la détresse de l'âme?

 

Dans certaines sociétés, elle est porteuse d'espoir, dans d'autres elle ne l'est pas.

 

Dans les sociétés capitalistes, qui étalent leurs richesses sous les yeux des démunis, il y a toujours une lueur d'espoir qui va de conserve avec une lueur d'envie qui donne le courage.

 

Dans les sociétés communistes (comme l'était l'URSS), il n'y avait pas de chômeurs parce que c'est un mot qui ne figurait pas dans leur dictionnaire du bonheur. Il y avait du travail pour tout le monde. On vous payait un salaire de misère, juste assez pour ne pas mourir de faim, pour faire n'importe quoi, et surtout pour ne pas avoir d'idées, d'ambitions ou de révolte. Cela explique les ravages de la vodka dans ces pays sans le moindre espoir de changement, car la vodka est la seule possibilité de rêver à une autre monde, à une vie meilleure.

 

Mais ce que la rune Nauthiz veut vraiment nous enseigner, c'est la relativité de la possession et la vanité qui en découle.

 

Au fond de l'âme humaine, il y a la peur physiologique de manquer. C'est cette peut qui incite l'homme a toujours vouloir en posséder plus, pour se croire toujours en sécurité. Il y a également la vanité qui incite à posséder plus que son voisin dans l'illusion qui posséder plus signifie "être" plus. Ce sont là deux notions moteurs qui poussent l'homme en avant vers un destin plus que futile. A l'opposé, il y a les besoins essentiels de l'homme. Ces besoins sont nombreux: manger, dormir, ne pas avoir froid, se vêtir, avoir un toit sur la tête...

 

Le sens de la rune Nauthiz rappelle que vouloir plus tient à la fois de la futilité et de l'inévitable condition humaine. Lorsque ces trois désirs sont satisfaits, l'homme va vouloir un appartement plus grand, une voiture plus grosse, des dîners raffinés dans des restaurants huppés, de plus beaux vêtements. Il n'y a pas de limite aux désirs de l'homme à vouloir plus...

 

Dans l'association de cette rune avec celles qui l'entourent, nous allons donc pouvoir juger de l'individu à pouvoir ou non se priver de biens matériels.

Nauthiz va donc exprimer la capacité du consultant à négocier sa subordination aux biens matériels. Il ne faut pas se leurrer. Nous vivons tous entourés de biens matériels inutiles ou indispensables, et peu d'entre nous seraient capables de retourner à l'époque de l'âge de pierre. Il y a donc ici une qualité supplémentaire directement induite: l'éternel concept de conscience et d'objectivité. L'homme conscient n'oublie jamais de se rappeler à lui-même, de temps à autre, les petits miracles que lui procure une permanence cette société. La notion de facilité à vivre, dans notre société, s'accompagne donc de la notion de suppression du risque. De plus en plus, l'homme moderne exige de la société dans laquelle il vit un confort de plus en plus grand et des risques de plus en plus faibles. 

 

L'enseignement de Nauthiz va donc être de nous révéler notre capacité à vivre sans trop de problèmes lorsque quelque chose foire quelque part.

Cette rune est associée à la nécessité. Elle rappelle au chercheur que les désirs matériels peuvent être onéreux, voire ruineux. Nauthiz nous apprend que les possessions ne doivent pas être recherchées jusqu'à l'obsession, ce qui est en contradiction totale avec les valeurs de notre société de consommation des biens matériels. Nécessité fait loi. Pourtant, l'excès inverse qui consisterait à rejeter massivement les avantages offerts par le style de vie matérialiste serait tout aussi préjudiciable. Entre le désir et la nécessité, il faut trouver un juste équilibre en fonction de nos besoin. C'est-à-dire que le matérialisme ne doit pas devenir une entrave. Si les biens matériels sont considérés à leur juste valeur, le chercheur peut alors reconnaître au monde matériel une dimension spirituelle. Nauthiz suggère qu'il arrivera un moment où le chercheur atteindra un tournant de sa vie où il comprendra la vraie valeur des choses, et orientera son existence vers le monde spirituel: cela lui permettra d'ouvrir son esprit en se libérant des chaînes du matérialisme, et de mieux apprécier les biens matériels en leur assignant leur juste valeur. Nauthiz nous offre un premier aperçu de cet autre monde magique qui coexiste avec le monde physique, et dont nous pouvons faire l'expérience lorsque nous libérons notre esprit de la gangue matérielle qui l'emprisonne et l'empêche de s'ouvrir à l'Univers. Or, le désir matériel de la possession est la plus puissante chaîne qui entrave notre éveil spirituel.

 



05/03/2019
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