Le livre magique

Cette rune s comme signification l'if

Le sens de cette rune est difficile à cerner, car elle recouvre plusieurs concepts contradictoires, dont la synthèse est aléatoire.

Le premier concept est certain, il s'agit de l'if, arbre sacré dont le rapport avec la mort née et à expliquer. C'est donc là son premier sens: la mort dans ce qu'elle a de sacrer.

Du point de vue de la voyance des peuples, dont l'instinct a modelé des formes adaptées à ses besoins, cette rune représente la mort, élément sacré, en tant que terme d'une vie de souffrances et, par la suite, le prix d'entrée dans un monde meilleur.

Le sens de cette rune est donc clair. Elle signifie l'interruption d'une période de souffrance et accessoirement l'entrée dans une période meilleure. Il y a là une relativité qu'il convient de définir, et même de préciser.

Au pire des cas, l'interruption d'une période de malheur ne peut entraîner qu'une vie plus qu'agréable. Quelle que soit le niveau d'où l'on parle, le meilleur peut être assimilé au bonheur.

Dans le meilleur des cas, cette période de malheur est suivie d'une période de réel bonheur.

Il faut donc bien comprendre que, si Eihwaz témoigne de la fin d'une période difficile, sa présence n'indique pas quelle sera la nature de ce qui suivra.

Associée à la mort, cette rune semble chargée d'un aura sinistre et angoissante. Pourtant, tel n'est pas le cas. La mort n'est pas une fin, mais le début d'autre chose. Avec la mort, c'est avant tout à la renaissance, que fait allusion la rune. Eihwaz, à la cessation d'un état pénible, à la disparition d'une peur, à la destruction des structures ayant cessé d'évoluer pour leur régénération. La mort est l'expression même de la loi universelle des cycles évoquées par la rune Jera.

Cette rune est associée à Odin.

La rune Eihwaz enseigne que la mort n'est pas à craindre, car elle est un début et non une fin; même si elle représente une destruction celle-ci n'est pas négative puisque l'âme immortelle survit au-delà de la mort du corps physique. La mort est avant tout considérée comme la promesse d'une résurrection.